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© Jean Louis CHATELAIN | |
Un vieux projet |
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Don Juan de l’imagination… … Il faut de l’imagination, fertile, pour tenter de revivre ces moments notoires et … Il faut de l’imagination, fertile, pour tenter de revivre ces moments notoires et émouvants de la vie des pionniers de notre aviation… De cette aviation dont les pilotes Français sont légataires. De ce bel héritage qui nous vient de Jean, Antoine, Henri, Marcel, Paul et les autres…Il est fait tout d’audace, d’abnégation, de force physique et mentale, du mépris de l’éloignement, de tant d’autres qualités d’homme… Et du courage par-dessus tout. … Il faut de l’imagination, fertile, pour tenter de revivre ces moments notoires et émouvants de la vie des pionniers de notre aviation… De cette aviation dont les pilotes Français sont légataires. De ce bel héritage qui nous vient de Jean, Antoine, Henri, Marcel, Paul et les autres…Il est fait tout d’audace, d’abnégation, de force physique et mentale, du mépris de l’éloignement, de tant d’autres qualités d’homme… Et du courage par-dessus tout. a réduit les ailleurs, oublions le présent, et notre monde en phase d’acculturation − vers une mono culture matérialiste… Nous sommes en Argentine. Là haut, la Cordillère des Andes. Vue de la Pampa, une muraille. Derrière, le Chili. C’est l’hiver, en ce mois de juin 1930. Les perturbations se succèdent, rudes, avec leurs tempêtes de neige, le froid… Et ce vent terrible qui vient de là haut, très haut, très froid, pour ensuite balayer la Pampa. La bourgade de San Carlos n’est pas très loin. Deux à trois heures … à cheval. Sur ces premiers contreforts des Andes, une bergerie…. Non, pas une bergerie… La bergerie, la plus reculée, la dernière avant la solitude du climat perdu. Une très humble famille de gauchos partage la pièce unique. Dehors, quelques têtes de bétail. Des chèvres. Le fils, Juan, a quatorze ans. Ce n’est pas un décor bucolique. C’est son cadre de vie : la bergerie, derrière, la Cordillère, là haut, la Pampa, au loin, et, en contrebas, l’impétueux, l’austère, le ténébreux Rio Yaucha. Ses eaux, à ce moment recouvertes de neige et de glace, viennent des vegas où, l’été, il est permis à Juan d’aller chasser le Guanaco avec son père, quelque part, beaucoup plus haut, en direction de la Laguna Diamante. Une vision irréelle, hallucinante, saisit l’adolescent. Le diable, oui, c’est assurément le diable qu’il voit, en bas, en face, sur l’autre rive, le visage un peu noir, le cuir du serre-tête par-dessus. Mendoza, novembre 2002 Une chambre d’hôpital, commune à trois patients. L’Argentine ne va pas bien, pays ruiné par une classe politique déconsidérée, aux seuls intérêts marchands. Le petit homme en face de moi s’appelle Juan Garcia. Depuis qu’en 2001 le Président Chirac lui a octroyé la légion d’honneur, on l’appelle Don Juan. Mais sa préoccupation est de se faire poser, demain, un stimulateur cardiaque. C’est ainsi que, pressé entre cet événement et mon agenda, je lui rends visite, dès mon arrivée à Mendoza, sur les conseils de Monica, mon hôtesse Franco‑Argentine. |
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fait, je te le jure, aucune bête ne l’aurait fait» etc….. Adieu Juan, merci pour l’émotion intacte que tu as su garder et que tu m’as transmise. Quand je t’ai dit que j’allais partir demain sur le chemin de Guillaumet, ton œil s’est enflammé et tu m’as fait promettre de penser à toi à la vue du premier Guanaco… Je n’y ai pas manqué. La préparation de la randonnée Quel parcours ? Suivre le chemin salvateur de Guillaumet, certes, mais…. Encore faut-il le situer. Un petit travail d’historien s’impose. La revue Icare (le n° 162) donne des indications précieuses…. Et pourtant imprécises. Une carte au 1/250 000 ème y porte le tracé supposé de Guillaumet à partir des recherches faites par le Musée de l’Air d’une part, Edmond Petit et Philippe Mitschké d’autre part, sur la base du récit qu’avait fait Guillaumet à sa famille au sujet de sa dramatique aventure. Le point de départ de Guillaumet, le site de l’accident du Potez 25, au bord de la Laguna Diamante, au pied du volcan Maipo, est facile à pointer sur une carte, car il est bien documenté (cartes, photos...). Partir de là, et voir ce que la géographie des lieux suggère ou impose, interpréter le récit de Guillaumet et le tracé de la revue Icare, voilà ce qu’il convient de faire. Partir de là, oui, mais pas avec une carte aussi peu précise. Un ami Argentin, pilote de ligne, rencontré il y a plus de trente ans en Afrique du Nord, est sollicité. Il s’emploiera prestement à trouver les cartes au 1/100 000 et 1/50 000 ème , et, avec une générosité toute Sud Américaine, m’enverra toutes les cartes de l’Armée d’Argentine débordant largement, du nord au sud, et de l’est à l’ouest, le parcours projeté ! Merci beaucoup Igor. Soucieux de la réussite de mon projet, et de plus, je crois, un peu inquiet pour ma sécurité, tu as fait prévenance en me téléphonant tes inquiétudes, me mettant en relation avec Monica, d’origine Française, une habitante de Mendoza. Le grand-père de celle-ci, polytechnicien, a dirigé la construction du chemin de fer, et s’est définitivement installé en Argentine. Monica, qui pratique l’Andinisme, facilitera la préparation de ma randonnée. Après m’avoir accueilli, dès mon arrivée à Mendoza, juste avant la visite à Don Juan, elle m’organisera une ultime réunion préparatoire, à l’appui de mes précieuses cartes, avec un jeune guide local, Gerardo. |
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L'ami américain A priori j’avais envisagé cette randonnée en solitaire, mettant toutefois en balance le goût de la solitude et celui de la convivialité, de l’aventure partagée, pesant le pour et le contre au plan de la sécurité… Il s’agissait tout de même de se trouver en milieu hostile sans moyens de secours et sans communications. Un ami Américain, rencontré lors d’une croisière à la voile le long de la côte Est des USA, et informé de mon projet, a mis un peu d’insistance pour que je l’invite à participer à mon périple, et j’ai fini par accepter. Stuart m’avait en effet paru assez dur au mal pendant cette croisière, mais en revanche il n’avait pas l’expérience de la randonnée pédestre ni de la haute montagne. Il sera hélas en grande difficulté physique et mentale lors de notre aventure. L'équipement Le matériel et les vivres doivent nous permettre de rester en autonomie totale pendant une huitaine de jours dans un environnement de haute montagne. Nous apporterons tout depuis l’hémisphère Nord : Tente d’expédition, piolet et crampons, corde, bâtons télescopiques, raquettes à neige etc… Celles-ci seront peu utilisées et nous aurions pu nous en passer, mais l’incertitude des conditions à venir n’autorisait pas à décider de ne pas les emporter. En revanche les crampons, sur l’avis ferme de Gerardo, seront laissés à Mendoza. Ils auraient été indispensables si nous étions venus depuis le côté Chilien. |
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A sept heures trente, j’ai mis tout le monde en retard …(bravo pour un fils et petit fils d’horloger !). Nous quittons Mendoza et prenons la route de San Carlos. Le « pick-up » tout-terrain nous amène au bout de deux heures à San Carlos. Le chauffeur ne manque pas l’occasion de nous faire voir le monument à la mémoire de Guillaumet. Il s’agit d’une stèle, assez récente, glorifiant « l’ange des Andes » et son avion Potez 25. S’y ajoute une plaque rendant hommage aux habitants de Pareditas, en particulier à la famille Garcia. |
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Nous quittons la route pour la piste qui mène à la Laguna del diamante. Elle laisse le rio Yaucha sur notre droite, c’est-à-dire plus au nord. Cette piste chemine le long du gazoduc qui vient du Chili. Devant nous, la cordillère et la vallée de l’arroyo cruz de piedra. La région de la Laguna a été classée en parc national par les Argentins. En été, les gardiens du parc en surveillent l’entrée. Il se trouve que le jour où nous arrivons, en cette fin de printemps, les gardiens se mettent en place et nous en rencontrons deux d’entre eux au détour d’un virage. Ils montent à cheval et le chef embarque dans notre véhicule pour nous amener au poste de garde y effectuer les formalités. Celles-ci, gratuites, se traduiront principalement par une décharge de responsabilité. Nous reprenons la piste, qui entame alors la montée vers la Cordillère. Notre arrivée surprend les premiers troupeaux de guanacos, qui détalent en bondissant. Avec émotion je pense à Juan…. Les neiges approchent. Nous passons une première congère mais la deuxième entrave la route et décide de notre dépose. Altitude : 3000 m. Beau temps. Il est 11 heures et demie. Adieu au chauffeur et rendez-vous pris dans neuf jours, à la sortie des gorges du Yaucha ! Nous entamons la marche, sans transition. Montée en lacets et franchissements de congères et de névés. Marche pénible, nous sommes surchargés (mon sac pèse 25 kg), le manque d’accoutumance à l’altitude, la lumière, et bientôt le vent nous enivrent… Pour mon compagnon cela semble difficile. Nous débouchons sur l’altiplano et rencontrons pour la première fois ce vent de la Cordillère qui ne nous quittera guère. Après 4h30 de marche pénible, altitude 3630 m (ce sera en fait le point culminant de la randonnée), basta, c’est assez pour aujourd’hui, la journée a finalement été longue. Il est prévisible que l’installation du premier bivouac prenne un peu de temps. La recherche d’un endroit convenable sur ce terrain un peu désolé ne sera pas facile et nous nous résignons à planter la tente sur un recoin assez rocailleux afin d’y passer la nuit. Sans surprise, tout s’avère difficile : Planter le tente, faire le dîner, s’alimenter… |
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Premier bivouac. | |||||||||||||||||||||||||
Sans surprise non plus, cette première nuit en altitude sera mauvaise. Au petit déjeuner, réparateur, suivra une mise en route laborieuse. Il nous faudra compter en moyenne plus d’une heure entre le réveil et le départ, matériel rangé et bardas sur le dos…. La deuxième journée nous confrontera aux problèmes qui seront quotidiens, et sérieux : Le vent, et la navigation. La navigation car nous avons alors pour objectif le refuge « casa de piedra ». Il se situe sur le haut des « vegas de Yaucha ». Il est évident que Guillaumet est passé non loin de là. Ainsi depuis ce refuge il est envisageable de faire un aller retour vers la Laguna, le retour nous faisant entreprendre le chemin de Guillaumet. Trouver le refuge n’a pas été facile. Imprécision des cartes, et explications peu évidentes données tant par Gerardo à Mendoza que par les gardiens du parc. Pour rejoindre ce refuge depuis notre premier bivouac il faut traverser les «vegas de los avetruces », quitter le tracé du gazoduc, et descendre en direction des vegas de Yaucha tout en franchissant plusieurs épaulements de relief. Un choix erroné nous fait rebrousser chemin (est-ce un signe, un clin d’œil du destin, Guillaumet ayant eu lui aussi à rebrousser chemin ?)… Ceci nous rallonge d’une bonne heure. Nous finissons par trouver une piste qui descend vers les vegas de Yaucha. Nous passons devant un monument à la mémoire des victimes d’une expédition hivernale de l’armée d’Argentine… Nous sommes assurément en terre inhospitalière. Ce n’est qu’en fin de journée que nous arrivons au refuge, très fatigués, voire épuisé pour ce qui est de mon compagnon, car nous luttons face à un vent de 30 nœuds (avec de terribles rafales qui doivent approcher les 40 nœuds). Ce vent nous dessèche et alourdit notre pas. Un ami montagnard, d’Annecy, m’avait conseillé d’emporter, à tout hasard, des protections contre le vent…. Je l’en remercie, elles se sont avérées indispensables. Ce vent m’aura aussi valu de tester ma capacité à sprinter en altitude : Une fois pour rattraper la carte, une autre fois pour la casquette… |
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Le refuge se trouve être une grotte taillée dans un énorme rocher. L’intérieur n’est pas très avenant. Nous nous en servirons pour faire notre cuisine à l’abri du vent Andin mais nous déciderons de bivouaquer dehors, dans un recoin relativement abrité, contre le rocher. "Evil sufficient unto the day thereof" sera le commentaire de Stuart, empreint de lassitude. Au dîner, soupe, curry, compote de pommes… et une vraie rasade de gnôle haut-savoyarde pour entretenir le moral (merci Paulette). Extinction des feux à 20h00. La troisième journée sera longue, mais gratifiante. Réveil 6h15, copieux petit déjeuner. Nous ne prenons que le nécessaire pour une journée de marche et quittons le refuge en direction de l’Ouest. Lente montée pour rejoindre le tracé du Gazoduc, passages de névés de plus en plus larges. Ils sont creusés, érodés en quelque sorte par le climat de cette fin de printemps. Je chausserai les raquettes, davantage « for the fun of it » que par nécessité….Traversée des « vegas de los ovejos ». Le point culminant du parcours sera de 3600 m… Tout compte fait l’altitude ne sera pas la difficulté majeure de cette randonnée. |
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Le volcan Maïpo se découvre par bonheur au bout de 3 heures de marche... | |||||||||||||||||||||||||
Nous entamons la descente vers la Laguna et décidons d’arrêter la marche vers l’ouest à 3 km environ du refuge de la Laguna et du site, clairement identifiable, où Guillaumet a capoté avec son Potez 25 en ce vendredi 13 du mois de Juin 1930. Il s’y trouve encore des accumulations de neige de 2 mètres d’épaisseur. Et de là où nous sommes, la vue est grandiose et domine le site. Un vieux mâle guanaco nous toise du haut d’une crête. |
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72 ans après les faits je communie physiquement avec Guillaumet et les héros de l’Aéropostale. Casse croûte à l’heure de l’angélus et plein d’eau potable dans le ruisseau tout proche. Elle est excellente sans les pastilles, et nous ne serons jamais indisposés. Départ et retour vers l’est et le refuge « casa de piedra »…. Nous voici donc sur le chemin de Guillaumet. J’essaie d’imaginer les conditions hivernales et les questions qu’il a du se poser quant au parcours. Il me semble qu’au départ de la Laguna le parcours que nous empruntons, clairement cap à l’est, s’impose et n’offre pas d’alternative. A relire son récit, il se confirme que ce n’est que le lendemain que Guillaumet se fourvoiera et décidera de rebrousser chemin avant que de s’engager dans le vallon du Yaucha (qui ne va pas tarder à se transformer en cañon impressionnant où il connaîtra les pires souffrances physiques et mentales) Huit heures de marche pour cette journée mémorable, et toujours ce vent terrible qui vous dessèche les muqueuses et provoque des saignements de nez |
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Quatrième jour, dimanche 24 Novembre. | |||||||||||||||||||||||||
Vegas de Yaucha. | |||||||||||||||||||||||||
Nous quittons le refuge «casa de piedra », pleins d’entrain, et entamons la traversée des vegas de Yaucha…. Marche facile, cadre grandiose, troupeaux de guanacos, oies sauvages (cauquen)…L’une d’elles me fait la surprise de quitter sa couvée et de découvrir un gros œuf. Pus loin c’est un gros lièvre qui détalera à notre approche. La faune n’a manifestement pas l’habitude d’être dérangée par l’homme… |
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et je mesure instantanément la fragilité du destin. Je reprends mes esprits devant un compagnon démoralisé. Nous reprenons la marche, et trouvons enfin un endroit acceptable, au bord du torrent, pour bivouaquer…. J’avale les anti-inflammatoires et les antalgiques (merci à mon copain et toubib René-Pierre, qui m’a préparé la trousse). Je m’en tire avec 2 côtes cassées, et la jouissance physique, qui durera deux mois. Mais tout compte fait la nuit est assez bonne. Lundi 25 Novembre Terrain devenant très difficile, et très lente progression. Mon camarade va manifestement à l’épuisement. Le cours du Yaucha prend des allures de cañon. Il n’y a pas de sentier naturel, la faune ne s’attarde manifestement pas dans les parages (aucun pâturage). La marche se fait au milieu des enrochements et dans les pierriers. Il faut sans cesse évoluer entre la partie basse et la partie haute des berges, bien entendu les dénivelées s’accumulent et les efforts sont significatifs pour assurer le pas sur ce type de terrain. S’y ajoutent quelques traversées du torrent, à gué ou pas… Et celui-ci devient tumultueux. |
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Le Yaucha, de mal en pis… | |||||||||||||||||||||||||
Je me rappelle le récit de Guillaumet sur cette partie du parcours : Il avait fini par décider de marcher dans le lit du torrent, prenant appui sur la neige et la glace… et prenant régulièrement des bains de pieds dans l’eau glacée, se blessant les chevilles sur les rochers ! Au prix de quelques travaux de terrassement et avec des lauzes j’aménage un coin acceptable pour le bivouac, à l’abri des chutes de pierres, ni trop loin, ni trop près du torrent. Je relève la position au GPS et prends un coup au moral : Nous n’avons progressé que de 2,7 km «sur l’ortho» ! Je ne sais quelle distance effective nous avons parcourue car nous avons passé un bon bout de temps à « crapahuter ». Je commence à me rendre compte que la sortie du cañon n’est pas gagnée, et n’est en tout cas pas pour demain. Mardi 26 Novembre. Nuit excellente… et moral en hausse au réveil. Départ à 8 heures. J’ai dans l’idée de prendre la seule échappatoire que m’avait signalée Gerardo, le guide de Mendoza, et de ne pas poursuivre jusqu’à la sortie du cañon. Compte tenu de mes côtes cassées, de la fatigue physique et mentale de mon compagnon, il me paraît alors préférable de rejoindre les replats hauts du cañon pour cheminer vers le but. Hélas l’échappatoire en question ne sera identifiée qu’a posteriori, et nous sommes engagés plus avant dans le cañon lorsque j’en prends conscience et décide, contre l’avis de mon compagnon, de faire demi-tour. Est-ce un autre signe : Un énorme condor est venu tournoyer au-dessus des intrus que nous sommes sur son territoire, et il m’a même gratifié de deux passages de type «chasseur bombardier»… Impressionnant ! Il doit bien faire 3 mètres d’envergure. Je lui montre à tout hasard la pointe en tungstène de mon bâton télescopique ! Sa voilure était tout simplement magnifique lors de la ressource. |
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Une dernière fois aussi un condor viendra tournoyer au loin en guise d’adieu. Les guanacos, eux, sont là-haut, dans les vegas, loins du monde d’aujourd’hui. |
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La sortie du cañon du Yaucha, la Pampa est en vue | |||||||||||||||||||||||||
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Remerciements Merci à mes amis Argentins, qui ont tant raison d’être fiers de leur beau pays. Merci Igor pour l’aide précieuse dans la recherche des cartes, pour tes conseils de prudence, pour ton accueil à Buenos Ayres, et pour ta générosité. Merci à Monica, qui partage ces deux belles cultures française et argentine, qui a su établir les contacts utiles et aider efficacement à l’organisation, et qui a su contenir les inquiétudes du Consul ! Merci à mes copains toubibs d’Annecy, René-Pierre. et Christophe, pour leurs conseils, tout particulièrement René-Pierre pour la fourniture de la trousse d’urgence. Merci à Nicole et Sophie de St-Jean de Sixt, pour leurs conseils dans le choix du matériel. Merci à Alain pour les photos qu’il m’a transmises et qu’il a prises lors de ses survols en 777. Merci à la revue Icare pour l’inestimable source historique qu’elle représente. Merci à Christian qui m’a accompagné par la pensée et avec qui j’aurais aimé partager cette aventure. Last but not least Merci à ma famille, qui m’a sans doute compris…..et a souffert de ne pas partager. |
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DEBUT |
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