Jean Mermoz - "Voler toujours, ne pas casser l'appareil et arriver"
Né dans l'Aisne à Aubenton le 9 décembre 1901 et disparu en 1936 à bord de l'hydravion Croix-du-Sud au large des côtes de Dakar, Mermoz a eu un destin unique : il fut le plus prestigieux et le plus aimé des pilotes àl'époque où l'aviation comptait encore des aventures qui tenaient de l'épopée et inspiraient au monde entier une admiration sans borne.
Kessel, son ami et son biographe dit de lui : "Archange glorieux, neurasthénique profond, mystique résigné, païen éblouissant, amoureux de la vie, incliné vers la mort, enfant et sage, tout cela était vrai chez Mermoz, mais tout cela était faux si l'on isolait chacun des éléments. Car ils étaient fondus dans une extraordinaire unité."
2 août 1936, Jean Mermoz n'a plus que quelques mois à vivre, lorsqu'il apprend la terrible nouvelle. Son ami Gaston Génin, Roger Savarit et Albert Aubert viennent de s'écraser dans le Tarn, près de Mazamet, sur la Montagne Noire.
 

Mermoz, inpesteur général d'Air France, commandeur de Légion d'Honneur à 32 ans, ne laisse à personne, le soin, la difficulté de retrouver les corps. On n'a que deux brancards. Alors Jean Mermoz, le plus tendre des hercules, en cet instant recueilli, soulève la dépouille de Génin, la dépose sur une bâche puis la hisse sur ses épaules. Dans la longue descente de la vallée, Mermoz et Génin, une fois encore, la dernière, ne font qu'un. L'esprit de corps de la Ligne.
On pense à ce mot de Jean Mermoz : "L'accident, pour nous, c'est de mourir de maladie".

 
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