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Pigeon voyageur

Les moyens de recherche et de sauvetage sont une préoccupation constante dans l’aviation. Aviateurs abattus ou en panne, avant que ne se généralise l'emploi de la radio, on faisait souvent appel aux pigeons pour alerter les équipes de secours aux.

Aujourd’hui la localisation des avions en perdition se fait à l’aide de balises de détresse qui se déclenchent automatiquement (par les forces d’impact) ou qui sont déclenchées manuellement (par l’équipage). Ces balises émettent des signaux radios de sorte que les satellites de communication et de navigation les localisent précisément. Même les avions de loisir s’équipent aujourd’hui de telles balises… C’est bien rassurant en vue d’un atterrissage de fortune en montagne (ou ailleurs). Pour autant nous ne sommes pas dans le meilleur des mondes. Ces balises cessent d’émettre sous l’eau, et la localisation d’une épave en mer en est rendue difficile. Les pilotes n’ont pas toujours la faculté de transmettre un message de détresse indiquant leur position.

Une fois au sol, il convenait de prévenir pour les secours éventuels et de toutes façons pour organiser la récupération de l’avion (en vue de son dépannage) ou de l’épave.

Aux bons vieux temps des pionniers de l’aviation, les avions n’étaient pas toujours équipés de radio. Les pannes étaient fréquentes. La ligne Aéropostale a débuté avec des avions monomoteurs issus de la première guerre mondiale. Le temps moyen de fonctionnement sans panne était particulièrement faible, environ soixante heures de vol.

 
 

Encore y fallait-il tout le génie des mécaniciens de l’époque. Les moteurs étaient fréquemment dégroupés pour être révises entièrement. Autant dire que la panne du seul moteur était presque certaine sur un parcours depuis Toulouse vers le Maroc. Les pilotes posaient alors leurs avions en campagne, souvent sur un bout de plage, car ils survolaient de préférence les cotes plutôt que de s’aventurer sur les reliefs accidentés qui eurent rendu l’atterrissage de fortune très risqué.

Une fois au sol, il convenait de prévenir pour les secours éventuels et de toutes façons pour organiser la récupération de l’avion (en vue de son dépannage) ou de l’épave.

Point de radio, et l’éventualité d’un téléphone dans les environs était aléatoire (nous sommes dans les années vingt).

Les pilotes lâchaient alors le pigeon voyageur qui était systématiquement embarque à dessein !